Histoire

La Real au fil des décennies

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Les débuts

Le football ou foot-ball est arrivé d'Angleterre au début du XXe s. entre les mains de jeunes qui l'avaient découvert là-bas alors qu'ils étudiaient ou travaillaient. La première référence à un « match de foot-ball » à Saint-Sébastien date de 1902, années lors de laquelle le football était déjà arrivé dans d'autres villes de la province de Guipuscoa telles qu'Irún. Toutefois, le premier club qui en atteste est le San Sebastián Recreation Club en 1903 même s'il n'était pas le seul club de la ville, car il y avait aussi el Vasconia, el Esperanza, el Fortuna Old Boys, etc. En principe, les couleurs du San Sebastian Recreation Club étaient le vert et le jaune, mais dès mars 1908, il porta son nouvel équipement (maillot blanc, initiales SS en bleu et pantalon bleu).

Un titre pour commencer

Au cours des premières années, l'équipe de Saint-Sébastien a obtenu de très bons résultats, mais ils n'avaient pas pu participer aux Championnats officiels, car la Sociedad n'était pas inscrite au Registre civil. Par conséquent, pour participer au Championnat d'Espagne en 1909, l'équipe a joué sous le nom du Club cycliste, une entité qui répondait aux exigences légales et sous le nom duquel elle a remporté le premier titre de notre histoire en battant en finale l'Espanyol de Madrid 3 buts à 1. La composition de l'équipe de Saint-Sébastien lors de cette finale était la suivante : Bea, A. Sena, Arocena, Arrillaga, Echeverría, Rodríguez, M. Sena, Lacort, McGuinness, Simmons et Birebén. Les buts du Club cycliste ont été marqués par McGuinness à deux reprises et par Simmons.

Naissance du club

Après avoir remporté le titre de la Coupe, les footballeurs décident de se séparer du Club cycliste pour créer officiellement la Sociedad de Foobtall. La nouvelle entité est née officiellement le 7 septembre 1909 sous la présidence de M. Adolfo Sáenz Alonso. Quelques mois plus tard, plus particulièrement le 11 février 1910, le roi Alfonso XIII décerne à la nouvelle Sociedad le titre de Real.

Succès sportifs

Le premier succès de la nouvelle Sociedad est survenu lors du Championnat de la Coupe de 1910, même si elle n'a pas pu participé sous la dénomination officielle, car elle manquait d'ancienneté nécessaire, elle a alors joué sous le nom d'une autre entité, à savoir le Vasconia Sporting Club. Une scission au sein du football espagnol a provoqué l'organisation de deux Championnats. El Vasconia a participé à celui de l'Unión de Clubes disputé à Saint-Sébastien et, après avoir éliminé le Racing d'Irún lors du match barrage, il a disputé un triangle avec l'Athletic et le Madrid. Le champion fut l'équipe de Bilbao qui s'est imposée 1-0 contre l'équipe de Saint-Sébastien et 2-0 contre le Real de Madrid. La victoire du Real 2-0 contre Madrid lui a permis à l'équipe de Saint-Sébastien de remporter le vice-championnat. Un nouveau succès a été remporté au Championnat de la Coupe de 1913. Tout comme en 1910, la Federación Española a été scindée et une fois de plus le Real se retrouva dans le groupe des rebelles rejoignant l'Unión de Clubes. Le Real a éliminé le Sporting d’Irún lors des éliminatoires et a affronté en finale le club de Barcelone dans la ville comtale. Le match a eu lieu le 16 mars 1913 qui s'est terminé par une égalisation à de 2 buts partout. Le match d'appui a été organisé le lendemain se terminant par un nouveau match nul, cette fois-ci 0-0. Le nouveau match d'appui a été joué le 23 mars et cette fois-ci, ce fut définitif, le Real avait pris de l'avance grâce à un but marqué sur pénalty d'Alfonso Sena, mais le Barcelone remonta avec deux buts de Rodríguez remportant ainsi le Championnat.

Inauguration d'Atotxa

Le 5 octobre 1913 est une date à retenir dans l'histoire du Real Sociedad puisque ce jour-là a été inauguré Atotxa, qui sera pendant 80 ans, avec des aménagements successifs, le terrain du Real Sociedad. Le match d'inauguration opposait le Real Sociedad et l'Athletic de Bilbao. La composition du Real était la suivante : Eizaguirre, Berraondo, Mariano Arrate, Leturia, Echeverría, Machimbarrena, M. Elósegui, Alfonso Sena, S. Elósegui, Sydler et J. Minondo. Du côté de l'Athletic, ont joué : Ibarreche, Solaun, Hurtado, Eguía, J.Mª Belauste, Iceta, Pinillos, Kortadi, Zuazo, Pichichi et R. Belauste. Le premier but de l'histoire d'Atotxa a été marqué par Pichichi. Le match s'est terminé par une égalisation à 3 buts partout avec deux buts marqués par Sydler et un par Saturnino Elósegui pour le Real et deux par Pichichi et un par Zuazo pour l'Athletic.

Débuts difficiles

L'histoire du football au début du siècle est marquée par des incidents, scissions de fédérations, doubles championnats, etc. Dans le cas du Real Sociedad, elle est marquée par la double rivalité, d'une part avec l'Athletic de Bilbao et, d'autre part avec les équipes d'Irún, en particulier le Racing d'Irún. La rivalité avec les joueurs d'Irún s'est atténuée lors Racing et Sporting de Irun ont fusionné formant ainsi le Real Unión en 1915. D'autre part, la rivalité du Real Sociedad et des autres clubs de la région de Guipuscoa avec l'Athletic sera à l'origine de la création de la Federación Gipuzkoana de Fútbol le 25 avril 1918 sous la présidence de D. Salvador Díaz Iraola, frère de l'une des figures emblématiques de notre histoire : Benito Díaz. La création de la Federación Gipuzkoana a mis fin à une rivalité qui avait notamment provoqué l'absence du Real aux championnats officiels de 1914-15 et 1916-17.

Lutte pour la suprématie en Guipuscoa

Real Sociedad et Real Unión ont mené une belle bataille sportive tout au long de la décennie à la recherche de la suprématie dans le football provincial (Guipuscoa). Au cours des premières années, la lutte penche du côté d'Irún, mais lors de la saison 1922/23, les deux équipes se sont affrontées en matchs aller-retour finissant par des égalisations (1-1 et 2-2). Le match d'appui était nécessaire. Par conséquent, le 18 mars 1923, les deux équipes se sont affrontées à San Mamés. Même s'il n'a pas pu compter sur l'une de ses principales figures, Mariano Arrate, le Real s'est imposé par 2 buts à 1 grâce aux deux buts d'Eduardo Arbide et remporta ainsi le titre de Champion de Guipuscoa, titre qu'il a revalidé au cours des saisons 1924/25, 1926/27 et 1928/29. Les matchs entre les deux premières équipes de Guipuscoa ont toujours suscité une grande attente et étaient vécus avec passion tant à Irún qu'à Saint-Sébastien.

Matchs internationaux

Le Real n'a pas disputé un grand nombre de matchs officiels au cours de ces années ; donc les équipes complétaient la saison par des rencontres chocs, mais amicales. Nombre de ces matchs ont été disputés contre des équipes étrangères. Ainsi, au cours de ces années, ont joué à Atotxa des équipes françaises (Olympique de Paris, La Vie au Grand Air, Racing Paris, etc.), belges (Union St. Gilloise, Racing Bruselas), portugaises (Casa Pía de Lisboa), suisses (Cantonal Neuchâtel), autrichiennes (Rapid Viena), allemandes (Essener Turnebund, Nuremberg), hollandaises (Breda, Maestrichsche Vietbal), italiennes (Sampierdarenese), hongroises (MTK, Ferencvaros), la sélection uruguayenne, etc. Mais c'est sans aucun doute les rencontres des clubs professionnels anglais tels que Birmingham et Newcastle qui ont procuré le plus de sensation. La visite de l'équipe allemande de l'Essener Turnebund a apporté à Saint-Sébastien un joueur originaire de Hongrie, Lippo Hertzka qui, en 1923, est devenu le premier entraîneur professionnel du Real Sociedad. Les contacts de Hertzka avec le football de l'Europe centrale ont permis au Real d'être en 1924 le premier club de partir en tournée en Autriche, en Hongrie, en Allemagne, ...tournée qui s'est répétée l'année suivante. Mais la carrière internationale des joueurs du Real Sociedad n'en est pas resté là, car en 1922 huit joueurs du Real (Agustín Eizaguirre, Amador y Mariano Arrate, Antxon Arrillaga, Celestino Olaizola, « Tato » Martínez, Eduardo Arbide et Juan Artola) ont fait partie de la sélection basque qui a réalisé une tournée en Amérique du Sud. Par ailleurs, la présence de joueurs du Real dans la sélection espagnole est une constante au cours de ces années-là avec la participation aux olympiades d'Anvers et d'Amsterdam.

Triple finale de la Coupe de Santander

La saison 1927/28 s'est terminée par l'un des moments les plus inoubliables de l'histoire du Real Socieadad : La triple finale de la Coupe disputée à Santander contre le F.C. Barcelone. Le Real Sociedad avait terminé le Championnat de Guipuscoa à la 2e place, derrière le Real Unión, parvenant ainsi à se qualifier pour le Championnat d'Espagne. Une poule préalable a été disputée avec les Champions et Vice-champions de Guipuscoa, Aragon et Catalogne à savoir le Real Unión, le Real Sociedad, l'Iberia et le Patria de Zaragoza, le F.C. Barcelone et l'Europa de Barcelona. Se sont qualifiés pour les quarts de finale : le F.C. Barcelone et le Real. Ce dernier a éliminé le Celta en quart de finale et Valence en demi-finale avant d'arriver en finale contre Barcelone. Le match s'est disputé le 20 mai au stade El Sardinero et s'est terminé par une égalisation à un but partout (Mariscal et Samitier). La rencontre fut à l'origine d'une curieuse lutte en marge du football. Lors du choc, le gardien de but du F.C. Barcelone Plattko a été blessé, ce qui a servi d'inspiration au poète Rafael Alberti, présent alors à la rencontre, pour écrire son « Oda a Platko », tandis qu'un autre poète, Rafael Celaya, originaire de Saint-Sébastien, « contre-attaqua » poétiquement en écrivant une contre-ode dans laquelle il mentionnait que le responsable de la défaite du Real n'était pas Platko, mais le mauvais arbitrage. Deux jours plu tard, le match a été répété qui s'est terminé par une égalisation à un but partout grâce aux buts de Kiriki et Piera. La troisième finale a été reportée au 29 juin en raison des Jeux Olympiques d'Amsterdam auxquels ont participé huit joueurs du Real et aucun de Barcelone (car ces derniers étaient des professionnels). La fatigue suite aux Olympiades a porté préjudice aux joueurs du Real et les Catalans se sont imposé 3 buts à 1 avec les buts de Txomin Zaldua, Samitier, Arocha et Sastre.

Naissance de la Liga

À la fin des années 20, le football s'était largement développé. Les championnats régionaux ne répondaient déjà plus à la demande des supporters ni aux besoins financiers des clubs, de plus en plus importants au fur et à mesure que s'imposait la professionnalisation. Par conséquent, il a été nécessaire de procéder à une nouvelle organisation des compétitions de football. Le modèle à suivre était celui de la League anglaise, mais son implantation en Espagne n'a pas été facile. Les discussions entre les « minimalistes », partisans d'un championnat limité et les « maximalistes » qui défendaient un championnat plus ouvert, ont retardé le début du Championnat de la Liga. Les minimalistes dirigés par le F.C. Barcelone prétendaient que la Première division était uniquement composée de clubs qui avaient été une fois champion de la Coupe tels que le F.C. Barcelone, Real Madrid, Real Unión, Athletic, Arenas et Real Sociedad (à qui on a reconnu le titre remporté sous le nom du Club cycliste). Les maximalistes, quant à eux, souhaitaient inclure aussi les vice-champions de la Coupe et les principales équipes de chaque région. L'absence d'accord n'a pas permis de terminer les deux championnats organisés lors de la saison 1927/28. Le Real Sociedad et les autres clubs minimalistes ont participé au Tournoi des Champions. Enfin, un accord a été imposé et en février 1928, il a été établi que la Première division du futur Championnat de la Liga serait composée des dix équipes suivantes : les six champions de la Coupe, les trois vice-champions (Europa de Barcelone, Atlético de Madrid et l'Español de Barcelone) et le vainqueur d'un tournoi organisé entre des clubs dont le vainqueur fut Racing Santander. La Liga a commencé son histoire lors de la saison 1928/29 avec ces dix équipes. Pour le Real Sociedad, elle a commencé le 10 février 1929 avec le derby face à l'Athlétic à Atotxa. La première composition du Real comprenait : Izaguirre, Ilundain, Galdós, Amadeo, Martín Marculeta, Trino, Kiriki, Mariscal, Cholín, Paco Bienzobas et Yurrita. Le match s'est terminé par une égalisation à un but partout. Le Real Sociedad avait pris l'avantage grâce au but de Paco Bienzobas à 43 minutes du match, mais une minute plus tard Bergareche égalisa pour l'Athélic. Le Real Sociedad a terminé le Championnat à la 4e place avec 8 victoires, 4 matchs nuls et 6 défaites, 46 buts marqués et 41 perdus à cinq points du Champion, le F.C. Barcelone. Ce qui fut curieux c'est que le premier « pichichi » de la Liga fut un joueur du Real, Paco Bienzobas.

Bons débuts

La décennie des années 30 fut l'une des plus compliquées de l'histoire du Real Sociedad. Toutefois, d'un point de vue sportif, il a très bien commencé et lors de la saison 1930/31, seule la différence de buts a empêché le Real de devenir pour la première fois le Champion de la Liga. Le Championnat n'a pas bien commencé pour l'équipe de Saint-Sébastien, dirigée par l'anglais Harry Lowe, avec un match nul contre l'Alavés à Atotxa et une défaite à Bilbao, mais les bleus-blancs se sont relevés enchaînant une série de six victoires consécutives qui leur a permis d'être en tête du classement de la 5e à la 12e journée de compétition. Toutefois, au cours des 4 matchs suivants, le Real n'a pu obtenir qu'un seul point et arriva ainsi en finale du Championnat à égalité à 22 points avec l'Athlétic et le Racing Santander. La différence de buts a permis à l'équipe de Bilbao de remporter le titre et de reléguer l'équipe de Saint-Sébastien à la troisième place.

Naissance du Donostia F.C.

Le 14 avril 1931, la IIe République a été proclamée et une des mesures du nouveau régime a été la suppression des titres et symboles monarchiques. Suite à cela, l'Assemblée générale ordinaire de la Sociedad de Fútbol de San Sebastián tenue le 27 juin 1931 a accepté de « modifier le nom du club et a opté pour Donostia F.C. tout en conservant l'emblème et le design actuels, avec pour seule modification la couronne royale qui sera remplacée par le blason de Saint-Sébastien ». Le Club a retrouvé son nom initial après la guerre civile.

Difficultés sportives et économiques

La professionnalisation progressive du football et l'augmentation conséquente des frais ont engendré des difficultés financières à notre club à cette période de son histoire. L'impossibilité de payer les salaires des joueurs a obligé le Donostia à se séparer de ses meilleurs éléments avec la baisse consécutive de son potentiel sportif. Après deux années pendant lesquelles la seule joie sportive fut le Championnat régional remporté au cours de la saison 1932/33, l'équipe semblait remonter lors de la saison suivante, mais ce ne fut qu'une illusion et lors de la saison 1934/35, le Donostia vécut la première descente de son histoire finissant le Championnat à l'avant-dernière place. La saison suivante fut encore plus négative pour notre Club qui fut recalé en troisième division même si les événements politiques ont empêché que cette descente ne soit effective.

Real Sociedad pendant la Guerre civile

Le début de la Guerre civile en juillet 1936 a provoqué la suspension des championnats de football. Mais en juillet 1937, à peine un an après le début de la guerre, le Real Sociedad a repris son activité. Trois anciens directeurs, messieurs Francisco Molins, José Merino et José María Lobato avaient pris l'initiative de convoquer une assemblée générale à laquelle seul un associé avait participé. Lors de cette conjoncture, M. Molins occupa le poste de Président et commença à reconstituer l'équipe. Pour cela, il organisa une convocation pour trouver des joueurs à laquelle des vétérans ont répondu, ainsi qu'un grand nombre de jeunes. La direction des nouveaux membres a été confiée à deux anciens joueurs, tout d'abord Argentino Peña, puis Martín Marculeta. L'activité footballistique de la nouvelle équipe se limite à la participation avec d'autres équipes à la Copa Brigadas de Navarra.

Réorganisation des compétitions

Après la guerre, l'activité footballistique a tenté de revenir à la normale même si la réorganisation des compétitions et la décision relative à la catégorie dans laquelle devait jouer chaque club ne fut guère facile. Après diverses réunions, la Federación Española a décidé que chaque équipe jouerait dans la même catégorie qui a été créée en 1936. Ceci a été bénéfique pour les intérêts du Real Sociedad qui avait récupéré sa dénomination initiale et qui grâce à cet accord jouerait en deuxième division. La première saison d'après-guerre a bien commencé pour l'équipe de Saint-Sébastien qui s'est clairement imposée dans le groupe basque de la deuxième division, mais dans la poule définitive d'ascension elle n'a pas pu atteindre son objectif de retourner dans la catégorie maximale. Cependant et malgré les difficultés financières que traversait le Club, ce dernier a tout de même réussi à revenir en première division la saison suivante. Le Real s'est à nouveau imposé de manière significative dans son groupe de deuxième division et, à cette occasion, malgré un début discret, il est arrivé à la deuxième place dans la poule d'ascension, derrière Grenade et devant Deportivo Coruña y Castellón. Ainsi, le Real retourna dans la catégorie perdue. En outre, l'équipe de Saint-Sébastien a eu un jeu remarquable lors de la Coupe lors de laquelle elle a éliminé Valladolid et le champion de la Liga, l'Atlético Aviación, avant de s'incliner devant l'Español en demi-finale. À titre de date anecdotique, on peut noter la saison 1940/41 lors de laquelle le Real a connu sa plus grande victoire en s'imposant le 8 janvier 1941 avec 14 buts à 2 contre Valladolid.

L'équipe « Ascenseur »

La réputation de l'équipe ascenseur a commencé à se forger au cours des années suivantes. Ainsi, lors de la saison 1941/42, le Real n'a pas pu rester dans la catégorie et termina le championnat comme lanterne rouge. Cependant, l'arrêt de l'ascenseur au niveau du deuxième fut bref et l'année suivante, le club de Saint-Sébastien revint au premier grâce à Benito Díaz. À cette occasion, après s'être imposé dans son groupe, le Real s'est surpassé dans la poule finale à Valladolid, Sporting, Ceuta et Jérez et, avec le Sabadell, il a réussi son ascension. Mais, à nouveau lors de la saison 1943/44, l'équipe de Saint-Sébastien fut déclassée et, à cette occasion, elle prolongea son séjour en deuxième division pendant les deux saisons qui suivirent. Il a fallu attendre la saison 1946/47 pour vivre à nouveau une ascension. Après des débuts frileux, le Real resta pendant presque toute la saison à la troisième place, ce qui lui donna le droit de jouer le match barrage d'ascension. Cependant, au cours des dernières journées de compétition, le Real s'est vu reléguer à la quatrième place ce qui lui a valu de retourner dans la deuxième division, mais deux victoires consécutives, une contre le Betis à Séville et une autre contre le Mallorca à domicile, lui ont valu de retrouver la troisième place. La promotion a affronté le Real Sociedad et Murcie au stade métropolitain de Madrid. Le Real s'est imposé 2 buts à 0 avec les buts de Castivia et Campos parvenant ainsi à grimper. La saison 1947/48 s'accompagne d'une nouvelle descente, car le Real a terminé la Liga à l'avant-dernière place. Paradoxalement, elle a très bien joué au Championnat de la Coupe. Le Real a éliminé l'At. Zaragosse, Sabadell, Tarragone et Valence avant de s'incliner devant Séville en demi-finale. Il est à noter que les éliminatoires contre le Valence ont laissé de graves séquelles, car plusieurs joueurs ont attrapé la fièvre de Malte, ce qui a supposé un congé prolongé pour certains et, pour d'autres, l'arrêt du football. La saison suivante a commencé de manière atypique, car les travaux d'aménagement d'Atotxa ont fait que le Real a commencé la saison avec trois matchs consécutifs en tant que visiteur. Les trois matchs se sont terminés par des défaites, d'ailleurs les prédictions étaient pessimistes. Malgré cela, le Real s'est relevé et une dure lutte a commencé au cours du Championnat avec Malaga et Grenade. Les trois équipes sont arrivées à égalité à la dernière journée de compétition avec le Real en tête grâce à la différence des buts entre eux. La victoire de l'équipe de Saint-Sébastien lors de sa rencontre avec le Mestalla a permis de conserver son leadership et de passer en première division. L'ascenseur revint ainsi à l'étage supérieur.

Difficultés économiques

Pendant toute la décennie, les difficultés économiques ont été constantes et ont constitué un obstacle à l'amélioration des performances sportives. Le problème de fond était l'impossibilité de concurrencer les offres des autres équipes à l'égard des joueurs de haut niveau, ce qui a favorisé leur départ et, par conséquent la perte du pouvoir compétitif. Les directions successives se sont efforcées de pallier à ce problème cherchant ainsi de nouvelles sources de revenus. Il a fallu néanmoins attendre que les travaux de réaménagement d'Atotxa de 1948 permettent d'augmenter le nombre d'associés et, par conséquent, les revenus pour que le Club ait une certaine stabilité.

Benito Díaz introduit en Espagne la « WM »

Une des figures les plus emblématiques de l'histoire du Real Sociedad, Benito Díaz, fut aussi l'introducteur en Espagne d'une tactique de football, la « WM » qui a été inventée par l'Anglais Chapman dans les années 20 et qui a supposé une authentique révolution dans le football espagnol. La tactique consiste à jouer avec trois défenses, deux milieux volants, deux inters et trois avants. Les cinq premiers formaient une espèce de « W » et les autres un « M ». Le Real a utilisé pour la première fois cette tactique pendant la saison 1946/47 lors de la rencontre contre Ferrol, en s'imposant 4 buts à 3. Même si au début cette tactique était considérée comme conservatrice, elle fut rapidement adoptée par d'autres équipes.

Une décennie en première division

Dans les années 50, le Real a cessé d'être l'équipe ascenseur pour vivre une décennie stable en première division. Il n'a cependant pas été facile d'y rester pendant toutes les saisons. Les débuts ont été bons et lors de la saison 1950/51, le Real a terminé cinquième après s'être trouvé à des postes clés pendant tout le Championnat. Mais les choses se sont compliquées et, après trois années discrètes, lors de la saison 1954/55, le Real s'est vu obligé de jouer le match barrage pour rester dans la catégorie. Les adversaires étaient l'At. Tétouan, Español, Oviedo, Zaragosse et Grenade. Après avoir disputé une poule, les équipes locales (de Saint-Sébastien) et catalanes ont réussi à rester dans la catégorie. Après cette frayeur, le Real a passé les autres saisons sans souffrir de grands problèmes pour rester parmi l'élite.

Vice-champions de la Coupe

Le Real a encore frôlé un titre lors de cette décennie. Ce fut lors de la saison 1950-51 et pendant le Championnat de la Coupe. Dirigés par Benito Díaz, les joueurs avaient déjà réalisé une bonne saison dans la Liga lors de laquelle ils ont fini cinquième, mais ils avaient particulièrement brillé lors du Championnat de la Coupe. Après avoir éliminé Celta et Racing de Santander, les joueurs de Saint-Sébastien avaient affronté le Real de Madrid en demi-finale. Le match aller à Atotxa s'est terminé par la victoire du Real de Madrid par 1 but à 0, par conséquent le match retour s'avérait très compliqué. Toutefois, les joueurs de Saint-Sébastien ont su à nouveau s'imposer à Chamartín 2 buts à 0 grâce aux buts de Barinaga et Caeiro. Le Real parvint à nouveau en final d'une Coupe et encore face au F.C. Barcelone. Donc, Benito Díaz a eu l'occasion de prendre sa revanche suite à la défaite de la triple finale de la Coupe de Santander en 1928. La finale s'est disputée le 27 mai 1951 au stade de Chamartín et les footballeurs barcelonais tels que Kubala, Ramallets, César ont à nouveau laissé le Real sans le titre, s'imposant ainsi 3 buts à 0.

Naissance du Sanse

C'est au cours de ces années-là que le Real Sociedad prit la décision stratégique de miser sur la promotion de son vivier. Et dès la saison 1954/55, l'équipe cadette a été proclamée Champion d'Espagne battant en finale le club de Séville. Mais c'est en 1957 lorsqu'apparut l'équipe qui sera la principale source des joueurs pour le Real Sociedad : le Sanse. Lors de la saison 1956/57, l'équipe régionale est montée en troisième division. Selon le règlement, deux équipes ne pouvaient pas jouer dans une catégorie nationale sous la même dénomination, par conséquent, la deuxième équipe s'est appelée San Sebastián C.F., plus connue sous le nom de Sanse. L'objectif fondamental du Sanse était d'être le vivier où s'est essentiellement nourri le Real Sociedad. D'ailleurs, un simple coup d’œil à la liste des joueurs ayant rejoint le Real en passant par le Sanse permet de conclure qu'il a parfaitement joué son rôle. Même si le premier entraîneur du Sanse était Perico Torres, il convient de distinguer la figure de Javier Exposito, entraîneur pendant vingt saisons de la filiale et, responsable, en grande partie, du travail réussi du vivier qu'avait développé le Sanse.

Un début peu prometteur

Les années 60 n'ont pas très bien commencé pour le Real. Dès la saison 1959/60, les joueurs de Saint-Sébastien se sont vu dans l'obligation de jouer le match barrage pour rester dans la catégorie. Le Real n'a pas mal commencé la saison, mais une série de sept défaites consécutives l'a conduit à des places critiques qu'il n'a pas pu quitter. Le Real a terminé la Liga à la quatorzième place et s'est vu obliger de disputer le match barrage avec le club de Cordoue. Les joueurs du Real, entraînés par un nouvel entraîneur, Joseba Elizondo, ont perdu contre les Andalous au stade d'Atotxa, mais ces derniers en ont fait de même lors du match retour. Le match d'appui s'est joué à Madrid et les joueurs de Saint-Sébastien ont sauvé la catégorie en s'imposant 1 but à 0. La saison suivante sembla retrouver le calme au Real qui n'a eu aucun problème de qualification. Une des rares joies pour les supporters de l'équipe de Saint-Sébastien est l'ascension du Sanse en deuxième division.

Une nouvelle descente

La saison 1961/62 fut triste pour les supporters du Real. L'équipe qui semblait se consolider en première division a de nouveau vécu une descente amère. La carrière de l'équipe a mal démarré dès le début et, le changement d'entraîneur, Joseba Elizondo qui a remplacé Baltasar Albéniz, a permis aux joueurs de Saint-Sébastine de récupérer. Enfin, le Real a terminé la Liga à la quinzième place, ce qui l'a condamné à la descente directe. En outre, le fait que le Real soit descendu en deuxième division a engendré la descente du Sanse malgré une brillante saison dans cette catégorie.

La traversée du désert

Cela lui a coûté plus que tout pour remonter en catégorie. De surcroît, le Real a été aussi fortement lésé financièrement en raison d'une baisse significative du nombre d'adhérents. D'un point de vue sportif, le Real a semblé prendre rapidement son envol vers la deuxième division et, lors de la saison 1962/63, il a joué une bonne partie du Championnat à des places d'ascension. Mais à la fin, il a été relégué à la quatrième place et est resté une année supplémentaire en deuxième division. Les saisons suivantes se sont déroulées de la même manière bien que le Real arriva en demi-finale de la Coupe. C'est lors de la saison 1964/65 que le Real arriva en demi-finale après avoir éliminé Ceuta, Betis, Osasuna et Sporting de Gijón. Son rival était le At. Madrid qui élimina les joueurs de Saint-Sébastien.

L'ascension à Puertollano

Il a donc fallu attendre la saison 1966/67 pour obtenir l'impatiente ascension. Le Real, entre les mains d'un nouvel entraîneur, Andoni Elizondo, n'a pas bien commencé la saison restant au milieu du classement. Mais une série de quatorze victoires avec une seule défaite en quinze matchs a laissé les joueurs de Saint-Sébastien en tête avant le dernier match qui a eu lieu à Puertollano. La victoire sur son grand rival, le Sporting de Gijón, est particulièrement importante. Le 23 avril 1967, le Real a joué la montée contre Calvo Sotelo à Puertollano. L'égalisation était suffisante, les choses n'avaient pas bien débuté pour l'équipe qui commençait à perdre avec un but d'Argacha à la 40e minute. Ce même joueur marqua son deuxième but à la 50e minute, mais les joueurs du Real ne se sont pas pour autant démontés et marquèrent deux buts, le premier grâce à Boronat à la 58e minute et le deuxième grâce au débutant Arambarri à la 81e minute, laissant le tableau fixé à un score nul, permettant ainsi au Real d'aller en première division.

Une dernière souffrance

Cette décennie ne pouvait pas se terminer sans que les joueurs du Real ne souffrent une année de plus. La saison du retour en première division résulta compliquée pour le Real qui avait toujours été classé en bas du classement. Enfin, les joueurs de Saint-Sébastien ont dû affronter le club de Valladolid lors d'un match barrage. Le match aller organisé dans la ville castillane se termina par la victoire du Real (1-0) grâce à un but de Boronat. L'égalisation (0-0) lors du match organisé à Atotxa permit aux joueurs de Saint-Sébastien de rester en première division.

Premières années de transition

Au cours des premières saisons de la décennie, on a pu voir comment le Real s'est consolidé progressivement en première division remontant normalement au milieu du classement. Par ailleurs, au cours de ces années une équipe est en train de se former à l'aide de joueurs vétérans en procédant à l'intégration progressive de jeunes venant du Sanse. Dès le début de la saison 1971/72, le club a rencontré des difficultés qui ont demandé le remplacement de l'entraîneur : Ángel Segurola laissa sa place à Andoni Elizondo, mais dès le mois de décembre, l'équipe remonta et parvint même à obtenir à plusieurs reprises des places au niveau européen.

Première qualification pour l'UEFA

Il a fallu attendre la saison 1973/74 pour voir le club terminer la Liga à des places au niveau européen. Les joueurs de Saint-Sébastien, sous la direction de Rafa Iriondo, ont mal commencé le Championnat et après avoir perdu contre Grenade lors du premier match de deuxième retour, l'équipe se retrouva à la quatorzième place. Dès lors et ce, jusqu'à la finale du Championnat, le Real réalisa une remontée significative qui le ramena à la quatrième place et se qualifia pour la première fois pour une compétition européenne. Pour ses débuts dans des compétitions européennes, le Real eut la chance d'affronter l'équipe tchèque Banik Ostrava. Le match aller s'est disputé le 18 novembre 1974 à Atotxa et les joueurs du Real n'ont pas réussi à offrir à ses supporters un résultat positif, car les tchèques ont remporté la victoire par 1 but à 0 grâce au but de Micka. Lors du match retour disputé quinze jours plus tard, le banik a de nouveau remporté la victoire, mais cette fois-ci 4 buts à 0.

Deuxième expérience en Europe

Lors de la saison 1974/75, l'histoire de l'année précédente s'est répétée dans une certaine mesure sous la direction d'Andoni Elizondo. À nouveau, après un début de ligue médiocre, les joueurs du Real ont remonté pour finir une nouvelle fois la Liga à la quatrième place en réitérant sa qualification pour la Coupe UEFA. À cette occasion, le premier rival du Real fut l'équipe suisse de Grashopper. Le match aller s'est disputé le 16 septembre 1975 en Suisse lors duquel les joueurs du Real sont parvenus à un précieux match nul (3-3). Les Suisses ont pris de l'avance avec deux buts marqués par Elsener et Santrac, mais les deux buts de Satrustegi ont permis l'égalité au tableau des scores. Bosco a permis au Grashopper de prendre l'avantage, mais Luciano Murillo marqua le but d'égalisation définitive. Le match retour à Atotxa s'est terminé par une égalisation à un but partout grâce aux buts d'Urreisti et de Santrac. Le Real s'est qualifié pour le tour suivant grâce à la valeur double des buts marqués dans le camp adverse. Le deuxième rival du Real Sociedad fut une des grandes équipes du moment, le Liverpool, qui s'imposa largement au cours des deux matchs. Lors du premier match qui a été disputé à Atotxa par 3 buts à 1 et lors de celui organisé à Anfield Road par 6 buts à 0. À titre d'information surprenante, il convient de noter que Luis Arkonada du Real Sociedad a fait ses débuts lors du match aller disputé à Atotxa. Par ailleurs, dans l'équipe anglaise jouait un joueur qui sera à l'avenir un élément important de l'histoire du club : John Benjamín Toshack.

Saisons de transition Le derby de l'ikurriña

Les saisons 1975/76, 1976/77 et 1977/78 ont été une période de transition pour le Real. Lors de la première saison, le club a connu des difficultés de classification provoquant le changement d'entraîneur, Irulegi qui a remplacé Andoni Elizondo, mais à la fin de la saison, le Real s'est qualifié au milieu du classement. Les supporters du Real ont connu leurs plus grandes joies au cours de ces saisons, lors de la Coupe. Pendant la saison 1975/76, après avoir éliminé Celta et Las Palmas, le Real s'est mesuré à l'Atlético de Madrid en demi-finale. Les joueurs du Real ont perdu le match aller par 1 but à 0 à Atotxa et vu que le match retour s'est conclu par une égalisation (0 à 0), ils n'ont pas réussi à aller en finale de la Coupe. Pendant la saison 1977/78, le Real a éliminé successivement Acero, Xérez, Toledo, Real Madrid et Valencia. La demi-finale a opposé les joueurs de Saint-Sébastien au F.C. de Barcelone de Johann Cruyff. Le match aller disputé à Atotxa se termina par une égalisation (0-0) et le match retour, même si le Real avait pris l'avantage grâce au but d'Iriarte, les buts marqués par Migueli et Rexarch ont permis aux Catalans d'aller en finale. Le 5 décembre 1976, les personnes présentes au derby contre l'Athlétic ont vécu un moment historique. Lors des préludes du match qui allait se disputer à Atotxa, les deux capitaines, Kortabarria et Iribar, sont rentrés sur le terrain en portant une Ikurriña (drapeau basque), alors que ce geste était illégal. Le match s'est terminé par la victoire du Real par 5 buts à 0.

Finale encourageante

La dernière saison de la décennie a été très encourageante pour l'avenir du Club. Les joueurs du club de Saint-Sébastien, sous la direction d'Alberto Ormaetxea, ont été l'équipe ayant remporté le plus de victoires. Il a été classé à la quatrième place du classement final, ce qui a permis au Real de revenir au niveau européen.

Début avec record

La saison 1979/80 a été l'une des plus brillantes de l'histoire du Real Sociedad. L'équipe de Saint-Sébastien, sous la direction d'Alberto Ormaetxea, a établi un nouveau record en restant 32 jours de compétition invaincue. Les joueurs de Saint-Sébastien se sont déplacés dès le début de la saison en tête du classement et lors de la dernière journée de compétition de la première phase, ils sont devenus leaders. Le Real est arrivé à l'avant-dernière journée de compétition en tant que leader et invaincu, mais lors de l'une des après-midis les plus tristes de l'histoire du Club, le Séville F.C. a battu le Real par 2 buts à 1 privant ainsi les joueurs du Real de son premier titre de Liga. À titre d'information surprenante, il convient de noter que lors de cette saison, le Real a battu à plate couture le Real de Madrid par 4 buts à 0 à Atotxa brisant ainsi le sortilège dont souffraient les joueurs de Saint-Sébastien lorsque l'équipe madrilène leur a rendu visite. Lors de cette même saison, le Real a aussi frôlé la gloire lors du tournoi de la Coupe. Après avoir éliminé Bilbao Athletic, Peña Sport, Burgos et F.C. Barcelone, il s'est incliné en demi-finale contre le club Castilla.

Première victoire lors de l'UEFA

Suite à son classement à la quatrième place de l'année précédente, le Real a de nouveau participé à la Coupe de l'UEFA. Cette fois-ci, le rival a été par chance le puissant Inter de Milan. Les Italiens se sont imposés par 3 buts à 0 lors du match aller disputé à San Siro donc les éliminatoires étaient déjà jouées. Toutefois, lors du match retour à Atotxa, le Real, lors d'une formidable intervention, fut sur le point de transformer les éliminatoires. Les joueurs du Real ont remporté leur première victoire européenne en vainquant par 2 buts à 0 grâce aux buts de Satrustegi.

La première Liga

La saison 1980/81 n'a pas très bien commencé pour les joueurs de Saint-Sébastien qui durant pratiquement tout le Championnat ont bougé au niveau des places hautes du classement, sans pour autant donner la sensation de pouvoir remporter le titre. À dix journées de compétition, le Real a perdu par 2 buts à 0 à Barcelone et se trouva à six points du leader, l'Atlético de Madrid. Mais dès ce moment et jusqu'à la fin, le Real ne perdit aucun match, tandis que les Madrilènes se sont effondrés. Après avoir vaincu à Murcie lors de l'avant-dernière journée de compétition, le Real est arrivé en tête. Une nouvelle victoire à Atotxa contre le R.C.D. Español a laissé le Real aux portes du match le plus important de son histoire. Le rendez-vous a eu lieu à Gijón le 26 avril 1981. Pour devenir le Champion de la Liga pour la première fois de son histoire, le Real nécessitait seulement une égalisation. Le match n'aurait pas pu mieux commencer pour les joueurs de Saint-Sébastien qui à la 7e minute ont marqué le premier but sur le tableau des scores avec un but de pénalty de Kortabarria. Mais Mesa a égalisé à la dernière minute de la première mi-temps et, ce même joueur, prit l'avantage sur les Asturiens dès la première minute de la reprise. Étant donné que le Real de Madrid allait gagner à Valladolid, il semblait que l'histoire de la saison précédente allait se répéter. Mais à la dernière minute du match d'El Molinón, Zamora a profité d'un fumble pour définitivement égaliser à 2 buts partout et donner au Real Sociedad son premier titre de Champion de la Liga. La composition du Real dans ce match historique était la suivante : Arkonada, Celayeta, Górriz, Kortabarria, Olaizola, Diego, Alonso, Zamora, Idígoras, Satrustegi et López Ufarte. Lors de la deuxième partie, ont également joué José Mª Bakero et Larrañaga.

Bonne participation à l'UEFA

Le Real Sociedad a réussi pour la première fois deux éliminatoires de la Coupe de l'UEFA en évinçant l'Ujpest Dosza (le match retour s'est disputé à San Mamés, car Atotxa était fermé) et les Tchèques du Zbrojovka de Brno. Le troisième tour a réuni les joueurs de Saint-Sébastien et le Lokeren belge. Le match aller s'est terminé par un score de 1 but à 0 en faveur des Belges et lors du match retour, les deux buts de Larsen ont permis au Lokeren de prendre de l'avance même si dans les dernières minutes, le Real réussit tout au moins à égaliser grâce aux buts de López Ufarte et Zamora.

La deuxième Liga

Le Real défendait son titre et a commencé le Championnat en le démontrant. Lors de la troisième journée de compétition, il a pris la tête du classement qu'il a conservé jusqu'à la douzième journée. Le match qui était supposé décisif était celui qui opposaient le F.C. Barcelone et le Real à Camp Nou. La victoire de l'équipe de Barcelone par 2 buts à 0 a semblé évincer les joueurs du Real de la lutte pour le titre. Toutefois, l'équipe catalane n'a pas pu conserver son avantage et, lors de l'avant-dernière journée, les joueurs du Real se sont hissés à la première place. À cette occasion, le match décisif s'est disputé le 25 avril 1982 à Atotxa contre l'Athlétic. Zamora a pris l'avantage à la 55e minute et à la 68e minute, López Ufarte marqua 2-0. Malgré que fait que l'Athletic ait réduit l'écart avec un but de Sarabia à cinq minutes de la fin, le titre était déjà entre les mains du Real Sociedad. La composition du Real lors de ce match était la suivante : Arkonada, Celayeta, Górriz, Kortabarria, E. Murillo, Diego, Alonso, Zamora, Uralde, Satrustegi et López Ufarte. Lors de la deuxième mi-temps, ont également joué Olaizola et Larrañaga. La carrière des joueurs du Real lors de la Coupe a également été brillante. Après avoir éliminé Bilbao Athletic, Osasuna, Valladolid et Athletic, les joueurs de Saint-Sébastien se sont retrouvés en demi-finale avec le Real de Madrid. Satrustegi marqua 1-0 lors du match aller. Lors du match retour, un but de Juanito à la 89e minute a donné lieu à des prolongations, puis à des penaltys lors desquels les Madrilènes ont été plus justes.

Premier champion de la Supercoupe

Lors de la saison 1982/83, une nouvelle compétition a commencé : la Supercoupe, qui affrontait les champions de Coupe et de Liga. Le Real Sociedad, comme champion de la Liga, affronta le Real de Madrid. Le match aller s'est terminé par la victoire des Madrilènes par 1 but à 0. Le match retour s'est disputé le 28 décembre 1982 à Atotxa. Le temps réglementaire s'est terminé par un résultat de 1 à 0 grâce à un but d'Uralde et il a fallu aller dans des prolongations. Deux buts supplémentaires d'Uralde et un autre de López Ufarte ont laissé un score final de 4 à 0, ce qui valut un nouveau titre au Real. La composition du Real était la suivante : Arkonada, Celayeta, E. Murillo, Górriz, Gajate, Diego, Larrañaga, Orbegozo, Bakero, Uralde et López Ufarte. Lors de la deuxième mi-temps, ont également joué Txiki Begiristain et Sukia.

Champions de coupe

Lorsqu'il a semblé que le Real se devait oublier de nouveaux titres, arriva le Championnat de la Coupe lors de la saison 1986/87. Les joueurs du Real ayant joué un Championnat de Liga discret ont éliminé en Coupe Baskonia, Montijo, Villarreal, Eibar et Mallorca Atlético, face auquel ils ont remporté une large victoire en vainquant les insulaires 10 buts à 1. En demi-finale, l’adversaire était l'Athletic et le match nul (0-0) d'Atotxa a mis à mal les éliminatoires, mais finalement les joueurs du Real se sont imposé 1 but à 0 à San Mamés grâce au but de J.Mª Bakero, ce qui leur permit ainsi d'aller en finale. La finale de la Coupe a eu lieu le 27 juin 1987 sur le terrain saragossain de La Romareda. L'adversaire était l'Atlético de Madrid et le match fut très compliqué. Les joueurs du Real ont pris de l'avance avec un but de López Ufarte, mais Da Silva égalisa. Txiki Begiristain prit à nouveau l'avantage sur le Real, mais Rubio égalisa 2-2, le score final. Après des prolongations sans but, il y a eu la séance de tirs au but qui s'est terminée par la victoire du Real. La composition de l'équipe entraînée par J.B. Toshack était la suivante : Arkonada, Sagarzazu, Górriz, Dadie, Gajate, L.M. López Rekarte, Zamora, Larrañaga, López Ufarte, Txiki Begiristain et J.Mª Bakero. Ont également joué Musti Mujika et Martín Begiristain. Lors de la séance de tirs au but, J.Mª Bakero, Mujika, Martín Begiristain et Larrañaga ont inscrit leurs tirs. Les tirs ratés de Da Silva et Quique Ramos ont rendu inutile le tir du dernier penalty des joueurs de Saint-Sébastien.

Deux vice-championnats

La saison 1987/88 est redevenue brillante. Les joueurs du Real ont terminé le Championnat de la Liga en tant que vice-champions malgré un mauvais début. Lors de la quatrième journée, les joueurs du Real étaient classés avant-derniers, mais une série de treize matchs sans perdre leur ont permis d'atteindre la deuxième place. Mais à cette occasion, le Real de Madrid avait un large avantage et les joueurs de Saint-Sébastien ont dû se contenter du titre de vice-champion. Lors de la Coupe, les joueurs du Real ont éliminé Cartagena, Sporting Gijón et Atlético de Madrid avant d'affronter le Real de Madrid en demi-finales*. Le match aller à Atotxa s'est terminé par la victoire de Saint-Sébastien par 1 à 0 grâce au but de J.Mª Bakero. Le match retour allait être compliqué, mais le Real a obtenu l'une de ses plus brillantes victoires en s'imposant 4 à 0 avec deux buts de J.Mª Bakero, un de Górriz et un autre de Txiki Begiristain. Le Real a de nouveau disputé une finale de la Coupe lors de laquelle elle a rencontré sa « bête noire » le F.C. Barcelone. Tout comme en 1913, 1928 et 1951, les Catalans ont de nouveau privé l'équipe du Real du titre, mais cette fois-ci en s'imposant 1 à 0 grâce au but d'Alexanko.

De retour en Europe

Le titre de Champion de la Coupe remporté en 1987 a permis au Real de participer à l'unique compétition continentale qui n'avait pas encore commencé, à savoir : la Coupe des gagnants. Lors de la première phase, le Real s'est mesuré au Slask Wroclaw de Pologne. Lors du match aller disputé à San Mamés, car l'UEFA ne permettait pas de jouer des matchs européens à Atotxa, le résultat fut nul (0-0). Mais lors du match contre la Pologne, les joueurs de Saint-Sébastien ont gagné 2 buts à 0 grâce aux buts de Txiki Begiristain et Loren. Le deuxième adversaire était les Russes du Dinamo Minsk. L'UEFA avait alors levé l'interdiction de jouer à Atotxa, par conséquent le match aller a pu se jouer là-bas. Le match s'est terminé par une égalisation à 1 but partout, avec les buts de Konratiev et Gajate. Le match retour s'est lui aussi terminé par une égalisation (0-0), donc la valeur double des buts dans le camp adverse a permis aux Russes de se qualifier. Les deux vice-championnats de la saison 1987/88 ont offert au Real la possibilité de participer à la Coupe de l'UEFA. Les joueurs du Real ont tout d'abord affronté le Dukla Praga. Le résultat des joueurs d'Atotxa était 2 à 1 avec deux buts marqués par Loinaz. Lors du match retour, les Tchèques ont pris de l'avance 3-0, mais un but de Loren et un autre de Loinaz ont laissé comme score final 3-2 permettant ainsi au Real de se qualifier. La deuxième éliminatoire a résulté plus facile contre le Sporting Lisboa. Iturrino et Loren ont marqué les buts pour le club de Saint-Sébastien remportant ainsi la victoire 2-1 à l'aller Lors du match retour à Atotxa, le tableau des scores est resté figé et le Real passa le troisième tour. L'adversaire fut le club de Cologne. Lors du match aller, les joueurs du Real se sont imposé 1 but à 0 grâce au but de Loinaz. Lors du match retour en Allemagne, les buts de Goikoetxea et Fuentes ont permis d'égaliser ceux de Goetz et d'Engels et le résultat final 2-2 a permis au Real de se qualifier. Mais une autre équipe allemande allait être le bourreau des joueurs de Saint-Sébastien, le club de Stuttgart. Le match aller en Allemagne s'est terminé par la défaite du Real 1 à 0. Lors du match retour, le temps réglementaire s'est terminé par le même résultat, mais cette fois en faveur du Real grâce au but de Zamora. La séance de penalties a permis au club de Stuttgart de se qualifier pour la demi-finale.

Carrière internationale

Naturellement, les succès sportifs du Real ont fait que lors de cette décennie de nombreux joueurs ont été appelés pour la Sélection. Ainsi, lors du Mondial de 1982, le Real a apporté six joueurs à la sélection espagnole. Puis, le nombre de joueurs internationaux a légèrement baissé, même si au cours des dernières années une autre génération de joueurs du Real avait pris la relève. Les joueurs bleu et blanc qui jouaient à l'international au cours de cette étape étaient les suivants : Arkonada, Zamora, Satrustegi, Alonso, López Ufarte, Celayeta, Kortabarria, Górriz, Uralde, Diego, Idígoras, Larrañaga, López Rekarte, J.Mª Bakero et Txiki Begiristain

Fin d'un cycle

La saison 1988/89 a marqué la fin d'un cycle glorieux. Cette fin peut se symboliser par le retrait à la fin de la saison de deux figures emblématiques : Arkonada et Zamora. Puis, il y a eu le remplacement sur les bancs. À huit journées de compétition, Boronat a remplacé J.B. Toshack à la tête de l'équipe de Saint-Sébastien.

Début avec des changements

Lorsque le football est arrivé en Espagne, toutes les équipes recrutaient des joueurs étrangers. Lors de cette première étape, des joueurs tels que McGuinnes, Simmons, Sydler, etc. ont joué dans le Real. Puis, sont venus Bravo, Calligaris, Simonsson... Mais depuis le début des années 60, le Real ne comptait aucun joueur étranger dans ses rangs. Lors de la saison 1989/90, la conjonction d'une série de facteurs a obligé la direction, dirigée alors par Iñaki Alkiza, à modifier cette politique. Après un débat intense, les supporters blanc et bleu ont finalement donné leur accord pour cette décision. L'Irlandais John Aldridge fut le premier étranger de l'ère moderne de notre club.

Qualification pour l'Europe

Le Real a terminé la saison 1989/90 à la cinquième place et se qualifia pour l'UEFA. Après un début frileux, le Real s'est déplacé pendant toute la saison à des postes clés sans pour autant assurer sa présence dans des tournois européens jusqu'au dernier match. Les joueurs de Saint-Sébastien ont affronté le Sevilla F.C. au stade Sánchez Pizjuán. La victoire a été attribuée aux joueurs de Boronat qui se sont imposés 1 à 0 grâce au but marqué par Aldridge en transformant un penalty. Ce but, le seizième de l'Irlandais au cours du Championnat de la Liga, a permis aux blanc et bleu d'être à la cinquième place et de se qualifier pour les championnats d'Europe.

De nouveau l'UEFA, des problèmes au sein de la Liga

Le premier adversaire du Real dans cette nouvelle participation à l'UEFA fut l'équipe suisse de Lausanne. Lors du match aller disputé en Suisse, les joueurs de Saint-Sébastien ont pris de l'avance 2 à 0 grâce aux buts de Lumbreras et Gajate, mais lors de la deuxième mi-temps le Lausanne a renversé le score avec deux buts de Hottinger et un de Chapuisat. Lors du match à Atotxa, le Real a battu 1 à 0 grâce au but d'Aldridge et parvint ainsi à se qualifier pour le tour suivant grâce à la valeur double des buts marqués dans le camp adverse. L'adversaire suivant fut le Partizán de Belgrade. Un but de Larrañaga marqué à la dernière minute a donné la victoire 1 à 0 au Real lors du match aller disputé à Atotxa. L'unique but de Stevanovic mis fin au temps réglementaire à Belgrade. Après les prolongations, il y a eu une séance de penalties lors de laquelle les Yougoslaves ont été plus précis que les joueurs de Saint-Sébastien. Lors de cette saison 1990/91, la progression du Real Madrid dans la Liga n'était pas aussi bonne qu'espéré au début de la saison et après une égalisation contre Séville à Atotxa, le Real s'est vu classer à la dix-septième place. Un changement d'entraîneur a dû alors se faire et Javier Expósito a remplacé Boronat à la tête de l'équipe. Les joueurs du Real ont été efficaces et ont terminé à la treizième place. À titre d'information surprenante, il convient de noter que sous la direction d'Expósito, le Real a battu à domicile le Real de Madrid, F.C. Barcelone et Valencia C.F. C'est la première fois que le Real battait le Santiago Bernabeu en Liga.

Toshack revient. Le Real Sociedad S.A.D. est né Performance peu remarquable en Europe

La saison 1991/92 a ramené avec elle un ancien joueur connu des supporters de Saint-Sébastien : J.B. Toshack. Le Gallois a commencé sa deuxième étape contre le Real Sociedad. Le début fut prometteur, car le Club a atteint la quinzième place à la fin du Championnat se qualifiant ainsi pour disputer l'UEFA. Le Real Sociedad S.A.D. est né. La nouvelle loi sur le sport obligeait la majorité des clubs de la Liga à devenir des Sociétés Anonymes Sportives. Le Real est l'un d'entre eux. La direction présidée par Iñaki Alkiza a commencé la procédure pour que le club devienne une Société Anonyme Sportive. Le capital social à couvrir s'élevait à 558 875 000 pesetas divisées en 65 750 actions. La réponse des adhérents et supporters du club Saint-Sébastien à l'appel de l'Assemblée des actionnaires a été un modèle et aucun autre club n'a réussi à ce que ses actions soient aussi répandues entre ses supporters. Le changement de statut juridique a permis de choisir le premier Conseil d'administration de la Nouvelle Société Sportive. La fonction de Président du Conseil est revenue à Luis Uranga. Performance peu remarquable en Europe les Portugais du Vitoria Guimaraes ont été l'adversaire du Real Sociedad lors de l'UEFA. La lourde défaite (3-0) contre le Portugal a transformé le match retour à Atotxa en pratiquement une « mission impossible ». Deux buts marqués rapidement par Lumbreras et Fuentes ont donné de l'espoir aux poulains de Toshack, mais cela fut de courte durée et la victoire 2-0 fut insuffisante.

Agur Atotxa

La saison 1992/93 fut une transition dans le sport, mais d'un point de vue de l'histoire du club, elle apporta un changement fondamental. Le Real allait abandonner l'ancien terrain d'Atotxa, son fief pendant 80 ans pour être transféré au Stade d'Anoeta. Une époque de l'histoire du club se referma ainsi avec une ancienne aspiration du Real : un nouveau terrain qui permettrait de surmonter les problèmes structuraux du Club. Le dernier match officiel du Real à Atotxa confronta les joueurs de Saint-Sébastien au Club de Tenerife le 13 juin 1993. La victoire a été remportée par le Real 3 buts à 1 avec un but de Kodro et deux d'Océano. Mais l'adieu d'Atotxa a eu lieu quelques jours plus tard, plus précisément le 22 juin lors d'une émouvante cérémonie.

Première saison à Anoeta

Le 13 août 1993, le stade Anoeta a été inauguré avec un match entre le Real Sociedad et le Real de Madrid qui s'est terminé par une égalisation à 2 buts partout, mais le premier match officiel qui s'est disputé sur le nouveau terrain fut le Real Sociedad contre le club de Saragosse. Les buts d'Alkiza et de Kodro ont été compensés par ceux d'Aragon et Higuera et donc le match s'est terminé par une égalisation à 2 partout. Le transfert à Anoeta supposait une forte hausse de la masse sociale qui a augmenté lors de cette saison à plus de 18 000 contre à peine 13 000 à Atotxa. D'un point de vue sportif, ce fut une saison de transition que le Real a terminée à la onzième place.

Deux saisons semblables

La carrière du Real au cours des deux saisons suivantes est assez semblable. Un début médiocre, un changement d'entraîneur et une récupération. La saison 1994/95 a commencé avec John Toshack sur les bancs du club de Saint-Sébastien, mais la défaite à domicile contre le Celta lors de la onzième journée de compétition relègue le Real à la dix-septième place. Il y a donc eu un remplacement sur les bancs et Salva Iriarte est devenu l'entraîneur de l'équipe. Cela a eu son effet et le Real a terminé la Liga à la onzième place. Salva Iriarte commence la saison suivante à la tête de l'équipe, mais tout comme l'année suivante, le début de la saison de la ligue ne fut pas bon et après une défaite à domicile contre le F.C. Barcelone lors de la quatorzième place, le Real se retrouve à la seizième place. Il y a donc eu un remplacement sur les bancs et Javier Irureta est devenu l'entraîneur de l'équipe. Il y a eu à nouveau une réaction, y compris celle de rêver à la qualification pour l'Europe, mais finalement le Real a dû se contenter de la septième place. Javier Irureta resta à la tête de l'équipe l'année suivante et la saison commença bien pour les joueurs de Saint-Sébastien. Toutefois, malgré le fait d'avoir été classé pendant toute la Liga à des places européennes, l'équipe a finalement terminé à la huitième place, ce qui ne lui a pas permis de participer à l'UEFA. À la fin de cette saison, Javier Irureta quitta les bancs du Real Sociedad.

Nouvel entraîneur et nouvelle qualification pour l'Europe

La saison 1997/98 suppose l'arrivée sur les bancs du Real d'un nouvel entraîneur, l'Allemand Bernd Krauss. Le calendrier ne fut pas très propice pour le Real, car les deux premières sorties furent Camp Nou et le Santiago Bernabeu. Ainsi, lors de la troisième journée de compétition, le Real se trouvait à la quinzième place, mais dès lors il a enchaîné dix-sept matchs sans perdre, ce qui lui valut de se trouver en haut du classement. Pendant toute la saison, le Real se positionna au niveau européen et termina finalement la saison avec une brillante troisième place. Anoeta participe à des compétitions européennes Pour la première fois de son histoire, Anoeta allait jouer des matchs européens. Le premier adversaire fut le Sparta de Praga. Dans la capitale tchèque, les joueurs du Real ont remporté une brillante victoire 4 à 2 grâce aux deux buts marqués par Kovacevic et à ceux d'Aldeondo et De Pedro. Le match retour à Anoeta s'est également terminé par la victoire des joueurs de Krauss 1 à 0 grâce au but de Kovacevic. L'adversaire suivant fut les Russes du Dynamo Moscou. Dans la capitale russe, le Real prit l'avantage 3 à 0 avec deux buts marqués de Kovacevic et un de De Pedro, mais lors de la deuxième mi-temps, les deux buts de Nekrasov en une minute ont laissé le score final à 2-3. Le match retour fut confortable pour les joueurs du Real qui ont gagné 3 à 0 grâce aux deux buts de Kovacevic et un de De Paula. Lors du troisième tour, le Real s'est retrouvé par chance contre l'Atlético de Madrid. Le premier match s'est disputé à Anoeta lors duquel Juninho permit aux Madrilènes de prendre l'avantage. Toutefois, un but de Kovacevic et un autre de Roberto dans leurs propres cages ont permis au Real de remporter la victoire 2-1. Lors du tour, le Real a été battu 4 buts à 1. L'unique but de Gracia n'a pu compenser les deux marqués par Jugovic. Il a fallu aller en prolongations lors desquelles l'Atlético de Madrid a marqué deux nouveaux buts grâce à José Mari et Santi. Mais cet éliminatoire sera un triste souvenir pour le Real en raison de l'assassinat du supporter du club de Saint-Sébastien, Aitor Zabaleta qui s'était rendu à Madrid pour accompagner l'équipe. En ce qui concerne la Liga, l'équipe de Krauss n'a pas réussi à répéter la précédente saison qui fut magnifique. Après un mauvais départ, l'équipe a remonté et se classa au milieu du classement tout au long de la saison.

Un début douloureux

Krauss commençait sa troisième saison sur les bancs du club de Saint-Sébastien et même si les deux premières journées de compétition se sont soldées par une égalisation contre Séville et une victoire contre l'Athlético de Madrid à Anoeta, les choses se sont vite compliquées. Lors de la neuvième journée de compétition, le Real a égalisé à domicile contre Alavés et descendit jusqu'à la dix-septième place. C'est alors que le club changea d'entraîneur ; Krauss fut remplacé par Javier Clemente. Le Real s'est maintenu toute la saison en bas du classement, mais finalement les joueurs du Real ont réussi lors de l'avant-dernière journée de compétition à sauver mathématiquement le club après une année de souffrance.

Difficultés sportives et institutionnelles

Javier Clemente a commencé la saison 2000/01 à la tête de l'équipe, mais, les résultats n'ont pas suivi et après la raclée reçue à domicile par le F.C. Barcelone, une défaite à Vallecas a placé le Real al dix-huitième place, ce qui provoqua un nouveau changement sur les bancs. Periko Alonso s'est vu charger de diriger l'équipe en remplacement de Clemente. Mais le Real n'a pas réussi à remonter et, en décembre 2001, Alonso renonça. Pour le remplacer, une ancienne connaissance, John Benjamin Toshack. L'équipe s'est améliorée, mais à cinq journées de compétition, une défaite à domicile contre Valence a mis le Real dans une situation critique. Toutefois, le Real enchaîna une victoire à Villarreal, une égalisation à Saragosse et une victoire contre Málaga à Anoeta. Lors de l'avant-dernière journée de compétition, le Real joua à San Mamés. La victoire 3 à 1 grâce aux buts de Jankauskas, De Pedro et Idiakez a confirmé la présence du Real en première division. Mais, en cette saison, la crise ne s'est pas limitée au cadre purement sportif. En décembre 2001, Luis Uranga démissionna de sa fonction de Président du Conseil d'administration et convoqua des élections en mars 2001. Trois candidats se sont présentés à la fonction : José Luis Astiazarán, Ignacio Gallo et Peio Gibelalde. Le 22 mars 2001, des élections ont été organisées et José Luis Astiazarán fut élu Président. Une nouvelle souffrance La saison 2001/02 a commencé avec Toshack à la tête de l'équipe. Un terrible début de Liga avec seulement deux points en huit journées de compétition, ce qui plaça le Real dans une situation critique. Une série de trois victoires consécutives supposa un souffle, mais le Real a dû souffrir tout au long de la saison. Lors de la vingt-neuvième journée de compétition, l'équipe a perdu à domicile contre Tenerife et le Conseil prit la décision de changer d'entraîneur. Une équipe composée de Roberto Olabe, Jesús Mari Zamora et Julen Masach s'est chargée de l'équipe en remplacement de Toshack. Il y a eu à nouveau une réaction : une autre fois, lors de l'avant-dernière journée de compétition, le Real réussit un sauvetage mathématique. À cette occasion, ce fut grâce à la victoire à Valladolid 3 à 1 avec des buts de Aranburu, Idiakez et Kovacevic.

Si proche de la gloire

La saison 2002/03 a commencé par des changements dans l'organigramme technique du club. Roberto Olabe, qui avait dirigé l'équipe lors des dernières journées de la précédente saison, est devenu directeur sportif. Quant au poste d'entraîneur, c'est le Français Raynald Denoueix qui s'en chargea avec l'aide de Jesús Mari Zamora et Julen Masach. En ce qui concerne l'effectif, outre le retour de Karpin, Schürrer et l'asturien Boris ont été recrutés. La saison commença par une victoire sur l'Athletic (4-2) , match lors duquel le binôme avants Nihat-Kovacevic donna le premier signal de sa dangerosité. À la seule exception de la défaite de la Coupe contre Saragosse, le Real conclut un une première phase exceptionnelle sans défaite et occupa le leadership dès la 6e journée. La défaite à Bilbao lors du premier match de la deuxième phase provoqua une petite crise de résultats donnant lieu à la destitution du Real de sa première place à la 24e journée de compétition après sa défaite contre Valladolid. Lors de la 29e journée de compétition, le Real de Madrid a joué à Anoeta dans l'intention de terminer le Championnat en sa faveur, mais ce fut un grand match lors duquel le Real s'imposa 4-2 démontrant qu'il continuait à aspirer au meilleur. Après la victoire contre le Recreativo à Anoeta, le Real repris la tête du classement et se maintint jusqu'à l'avant-dernière journée où elle fut battue par Vigo, match lors duquel l'équipe était accompagnée d'une vague de 9 000 supporters, associée à la victoire du Real de Madrid lors du derby contre l'Atlético, apporta le titre sur un plateau aux Madrilènes qui n'ont pas été vaincus lors du dernier match rendant inutile la victoire du Real contre l'Atlético de Madrid. Cette deuxième place a permis au Real de revenir au niveau européen par la grande porte se qualifiant directement pour la Champions League.

Des problèmes en Liga et bonne participation à la Champions League

L'effectif a à peine souffert des changements connus au cours de la saison 2003/04. Alkiza et le Coréen Lee Chun Soo arrivent au club, tandis que Tayfun et Khokhlov le quittent. Après un début frileux, le Real réagit et, après sa victoire à Anoeta contre Osasuna lors de la 6e journée, il occupe une confortable 6e place au classement. Cependant, une série pessimiste de résultats relégua le Real lors de la 17e journée. Cinq victoires consécutives au début de l'année ont permis de donner à l'équipe un souffle d'air frais, mais elle connaîtra ensuite une nouvelle baisse qui mettra l'équipe en péril jusqu'à l'avant-dernière journée de compétition. Lors de la Champions League, le Real devra se mesurer à l'Olympiakos, au Galatasaray et à la Juventus lors de la phase des poules. Le début ne pouvait pas être meilleur, avec des victoires sur Olympiakos à Anoeta et sur le Galatasaray à Istanbul. La double rencontre contre la Juventus s'est terminée par une défaite à Turin et une égalisation sans but à Anoeta. L'égalisation à deux buts partout à Athènes laissa le Real à un point de la qualification pour les huitièmes de finale. L’or du dernier match de cette phase, le Real affronte Galatasaray à Anoeta. Hakan Sukur fait prendre de l'avance aux Turques lors de la première mi-temps, mais un but de De Paula confirme la qualification du Real dans le deuxième groupe. Lors des huitièmes, le Real se mesure à l'Olympique de Lyon qui s'impose en deux matchs avec un score identique (1-0). Par ailleurs, en avril 2004, les nouvelles installations de Zubieta XXI, qualifiées par le président du Real José Luis Astiazaran comme « une des meilleures installations sportives d'Europe » ont été inaugurées.

Changement dans le monde sportif et problèmes institutionnels

La saison commence avec des changements sur les bancs. Denoueix a démissionné de son poste d'entraîneur du Real pour laisser sa place à José María Amorrortu. En ce qui concerne l'effectif, les nouvelles les plus importantes sont le transfert de Xabi Alonso au Liverpool, les cessions de Lee C. Soo et Boris, le retour de Luiz Alberto et l'arrivée d'Arteta, Rossato et de Brechet. Après un mauvais début où le Real s''est retrouvé à la dernière place lors de la 5e journée, l'équipe a réagi et se déplaça au milieu du classement pendant presque toute la saison. Au cours du mercato, Arteta est cédé au club d'Everton et Mladenovic intègre le club du Real. Sur le plan institutionnel, l'Assemblée tenue le 30 décembre a refusé le projet d'augmentation du capital présenté par le Conseil d'administration même si celui-ci a réussi à remporter un vote de révocation. Lors de cette même assemblée, le président José Luis Astiazaran a annoncé la convocation d'élections pour le 30 juin. Même si au cours des mois suivants, il était question de présenter davantage de candidatures, seules ont été présentées les candidatures de « Denonerreala » dirigé par Miguel Fuentes et une autre candidature présentée par Miguel Santos. Miguel Fuentes obtient le soutien de 60,69 des actions représentées à l'Assemblée, devenant ainsi le nouveau président du club.

Une saison de souffrance dans le sport. Adieu Ormaetxea. Début de l'« affaire Zubiaurre »

L'arrivée de Miguel Fuentes à la présidence supposa des changements d'organigramme sportif du club. José Mari Bakero a remplacé Roberto Olabe au poste de directeur sportif. Amorrortu reste entraîneur et, au niveau des membres arrivent Garitano, Cifu et Novo, dont les deux premiers avaient été repérés par le précédent Conseil, tandis que Karpin et Alkiza sont les exclusions les plus significatives. Le Real connaît des débuts frileux, même s'il arrive à occuper la cinquième place après avoir été battu par Getafe fin octobre. Dès lors, l'équipe connaîtra une baisse des résultats avec une seule victoire en 12 matchs, ce qui amènera Amorrortu à démissionner après la défaite à Vitoria à la 21e journée de compétition. Il sera remplacé par Gonzalo Arconada et l'équipe comptera sur l'arrivée de Stevanovic, Skoubo, Mark González et Viafara pour se renforcer. Arconada commence par une victoire contre Mallorca, mais il ne réussit pas à changer le cap de l'équipe qui, après avoir perdu contre Pampelune à la 29e journée de compétition, est reléguée. Arconada est renvoyé et remplacé par José Mari Bakero qui sera à la fois entraîneur et directeur sportif. Sous la direction de Bakero, l'équipe arrive à sortir la tête de l'eau et réussit à se sauver lors de l'avant-dernière journée de compétition en égalisant avec Celta à Anoeta. Sur le plan sportif, il convient également de souligner que l'équipe féminine du Real Sociedad réussit à se qualifier pour la Superliga. Lors de cette saison, la famille du Real connaîtra une perte importante suite au décès d'Alberto Ormaeetxea, l'entraîneur qui a permis au club de remporter deux titres de la Liga. Sur le plan institutionnel, il convient de noter que l'Assemblée tenue le 30 décembre a approuvé l'augmentation de capital proposé par le Conseil d'administration. Il est aussi à noter l'« affaire Zubiaurre » qui a débuté lors de cette saison et se prolongera dans le temps. Dès sa prise de fonction en tant que président, Miguel Fuentes découvre qu'un joueur sous contrat avec le Real, Iban Zubiaurre , est présenté comme un joueur de l'Athletic. Le Real considère que Zubiaurre a résilié unilatéralement son contrat et lui demande de payer le montant prévu par la clause de résiliation au titre d'indemnité tout comme il demande à ce que l'Athlétic soit déclaré responsable civil subsidiaire. Pour sa part, le joueur poursuit le Real pour licenciement abusif. En août 2005, le juge Ricardo Brandés rejette la requête présentée par Iban Zubiaurre et, en décembre, la Cour suprême du Pays Basque en fait de même. En mars, le juge Francesc Xavier González condamne Iban Zubiaurre à payer la somme de 5 millions d'euros au Real et déclare l'Athletic responsable subsidiaire.

Descente après 40 saisons en première division Crise institutionnelle

Après avoir réussi à sauver le club au cours de la saison précédente, Bakero commence la saison en tant qu'entraîneur et directeur sportif. Pour renforcer l'équipe, Claudio Bravo, Juanito, Gerardo, Fabio Felicio et Diego Rivas rejoignent l'équipe, tandis qu'Alberto, De Paula, Nihat et Mark González quittent le club. Ce seront les pertes les plus significatives. Malgré une égalisation du Real lors du premier match de la saison disputé à San Mamés, l'équipe enchaînera une série de cinq défaites consécutives qui la conduira à la dernière place. Après le match nul à Mallorca, le Real est battu à pleine couture à Málaga lors du match aller de la Coupe, ce qui provoqua le limogeage de Bakero et son remplacement par Miguel Ángel Lotina. Le changement ne provoquera pas l'effet escompté et le Real restera relégué pendant toute la saison malgré l'arrivée de Savio, Víctor López et Germán Herrera lors du mercato. La défaite à Pampelune lors de l'avant-dernière journée après deux victoires consécutives de l'équipe contre Gimnàstic et Celta a rendu le sauvetage très difficile même si la descente ne s'est produite que lors du dernier match à Valence. Sur le plan institutionnel, le fait le plus significatif reste la démission de Miguel Fuentes à sa fonction de président du Real le 1er juin, qui sera remplacé par María de la Peña. Le Conseil d'administration décide également de s'en remettre à la confiance de ses actionnaires lors de l'Assemblée tenue le 30 juin. Par ailleurs, l'« affaire Zubiaurre » connaît son épilogue lorsque la Cour suprême du Pays Basque confirme la décision du juge Francesc Xavier González, décision qui sera contestée par toutes les parties près la Cour suprême.

Effleurement de l'ascension. La crise institutionnelle se poursuit.

L'Assemblée tenue le 30 juin confirme María de la Peña à la fonction de présidente du Real. Avec celle-ci arrivent Salva Iriarte en tant que directeur sportif et le Gallois Chris Coleman comme entraîneur. Delibasic et Vaughan sont les nouvelles recrues, tandis que des joueurs tels que Kovacevic et Savio quittent le club. Les deux premiers matchs disputés à Anoeta se sont soldés par des défaites, même si elles sont été compensées par les deux victoires à Eibar et Las Palmas. Lors de la 7e journée de compétition, le Real occupe la 5e place, mais il connaîtra ensuite une baisse de résultats qui le conduira à la 14e place après avoir 13 journées de compétition. Peu à peu, l'équipe gagne des places, mais en janvier, soit deux semaines après l'élection d'Iñaki Badiola en tant que président, Coleman présente sa démission, tandis que l'équipe se trouvait à un point de la troisième place. Il sera remplacé par José Ramón Eizmendi. Sous la nouvelle présidence arrivent Martí, Nacho, Fran Mérida et Víctor Casadesús. L'équipe connaît une bonne série de résultats et, après la défaite de l'U.D. Las Palmas à Anoeta, elle est à nouveau classée. Mais les trois défaites consécutives contre Numancia, Sporting et Racing Ferrol supposeront la démission d'Eizmendi qui sera remplacé par Juan Manuel Lillo. Avec le remarquable Numancia, le Real joue son ascension avec Málaga et Sporting Gijón. Lors de l'avant-dernière journée, le Real joue à Vitoria, le Sporting à Castellón et Malaga à Grenade. Les joueurs du Real ont gagné 2-1 ce qui, avec la défaite du Sporting, leur a permis de se classer parmi les premiers, mais l'Alavés renversa le score lors du temps additionnel reléguant le Real à la quatrième place. La dernière journée de compétition n'a rien changé. Sur le plan institutionnel, l'annonce de l'intérêt d'un groupe d'investisseur guipuscoano-chinois, dirigé par Iñaki Badiola, détenant 35 % des actions, ouvre un débat sur le modèle du club. Finalement, María de la Peña démissionne de sa fonction de présidente le 14 novembre et convoque des élections pour le 3 janvier. Juan Larzabal occupera provisoirement la fonction de président. Même si jusqu'à la dernière minute il est possible qu'un autre candidat se présente, finalement le seul postulant à la présidence sera Iñaki Badiola. Les promesses tant économiques que sportives faites par Badiola ont enchanté de nombreux supporters et il remporta les élections avec le soutien de 72 % des actions représentées. Sous sa présidence arrive Pako Aiestaran qui sera chargé de diriger le domaine sportif. Le 14 janvier, Salva Iriarte est renvoyé, le 16, Coleman démissionne et le 22 c'est au tour de Pako Aiestaran de présenter sa démission suite au refus d'Iñaki Badiola de nommer Juan Carlos Oliva comme entraîneur.

Efforts sans titre sportif et crise institutionnelle

La défaite in extremis à Vitoria-Gasteiz maintient le Real en deuxième division pour une saison supplémentaire. À la déception sportive s'ajoutent la situation économique difficile et les tensions institutionnelles. Le 15 juin, le Conseil d'administration convoque une assemblée extraordinaire des actionnaires lors de laquelle toutes les propositions ont été refusées. Quelques jours plus tard, le 7 juillet, le Real s'est déclaré en faillite et le club a été placé sous le contrôle de trois administrateurs judiciaires. Sur le plan sportif, Juan Manuel Lillo reste à la tête de l'équipe et Moha, Sergio Rodríguez, Marcos, Necati et Dramé arrivent au Real. L'équipe commence fort la saison, mais dès la 5e journée de compétition, elle connaît une baisse de résultats qui l'éloigne de la tête du classement. Une victoire contre le club de Huesca à Anoeta permet au Real de revenir dans la course. À la fin de la première phase, l'équipe occupe la septième place, mais à seulement un point de la deuxième place. Lors du mercato, Abreu rejoint le club pour renforcer l'attaque du Real. L'équipe subit une nouvelle baisse de résultats avec un match nul et trois défaites consécutives qui en février l'ont laissée à 9 points de l'ascension. Le Real ne jette pas pour autant l'éponge, mais malgré ses bons résultats, la force démontrée par les équipes d'en haut l'empêche de se rapprocher de la tête du classement. Finalement, le Real termine la saison à la 6e place. Sur le plan institutionnel, lors de l'Assemblée générale tenue le 20 décembre, un groupe d'actionnaires dirigés par Jokin Aperribay, propose la dissolution du Conseil d'administration. Dans un climat de tension, l'Assemblée approuve la motion et Jokin Aperribay devient le nouveau président du club.

Le Centenaire, un souffle d'air frais.

Dans ce cadre de tension s'est organisé le Centenaire du Club ce qui supposait une énorme opportunité pour rappeler l'histoire du club, consolider sa fierté et renforcer l'union avec les supporters. La célébration a eu lieu le 20 janvier lors de laquelle le Real a baissé le drapeau de Saint-Sébastien sur la place de la Constitution. Depuis lors et jusqu'au 7 septembre, les événements se sont succédé à travers toute la région de Guipuscoa. Le 15 août, la grande fête du Centenaire a été organisée lors de laquelle le moment fort fut le match disputé contre le Real de Madrid. Un Real de Madrid rempli de stars telles que Casillas, Xabi Alonso, Cristiano Ronaldo, Benzema, Kaká… qui ont souffert pour s'imposer 2-0 contre le Real dans un cadre magnifique. Le 7 septembre, lorsque le club a fêté ses 100 premières années d'existence, un événement institutionnel a été organisé pendant lequel un hommage a été rendu à l'équipe des onze de l'histoire du club, choisi par vote populaire. Ainsi, se sont officiellement terminées les célébrations. Ce même jour a été inauguré le Musée Real100, un de ceux légués restant du Centenaire.

De retour en première division

La troisième saison du Real en deuxième division a commencé par un changement sur les bancs. L'Urugayen Martín Lasarte remplaça Juan Manuel Lillo. Johnatan Estrada, De la Bella, Nsue et Carlos Bueno étaient les nouvelles recrues, avec la surprenante apparition du très jeune Griezmann, dans une équipe où les joueurs du vivier étaient les principaux éléments. Les débuts de l'équipe furent dubitatifs et la première victoire s'est fait attendre jusqu'à la cinquième journée de compétition lors du match disputé à Anoeta contre le club de Huesca. Une semaine plus tard, le Real a de nouveau gagné, cette fois-ci sur le terrain du Numancia. Il a ainsi rejoint pour la première fois les têtes de liste qu'il n'abandonnera pas de toute la saison. La première phase a permis au Real de prendre la deuxième place du classement avec un confortable avantage sur le quatrième classé. Lors du mercato, Songo’o rejoignit l'équipe pour la renforcer. Même si le Real prit la tête du leadership à la 28e journée de compétition qu'il ne lâcha pas jusqu'à la fin, il a dû tout de même souffrir pour atteindre son objectif, car à seulement 4 journées de la fin de la compétition, 6 équipes étaient susceptibles de lui prendre sa place. La victoire à Cadix avec un coup de chapeau de Carlos Bueno a laissé le Real aux portes de la Première division et, une semaine plus tard, le 13 juin, le Real recevait le Celta dans une ambiance extraordinaire. Un but de Xabi Prieto de penalty et un autre de Carlos Bueno ont provoqué la joie des supporters et le Real est revenu en première division. Par ailleurs, le 15 janvier 2010, le tribunal de commerce approuva l'accord entre les créanciers, proposé par le Conseil d'administration, ce qui mit fin à la faillite du Real.

Plus ou moins

Le Real a affronté la saison de son retour en première division dans le but principal de retrouver la stabilité économique et sportive. Martín Lasarte continuait à la tête de l'équipe qui s'est vu renforcer par de célèbres vétérans tels que Joseba Llorente et Tamudo auxquels sont venus s'associer Sutil, Sarpong et Diego Ifrán. Le Norvégien Demidov a rejoint l'équipe en janvier. Le Real se déplacera une grande partie de la saison au milieu du classement atteignant ainsi en décembre sa meilleure place, la sixième, après avoir perdu 0-2 contre l'Athlétic lors d'un derby disputé à Anoeta. La première phase s'est terminée par une large victoire à Getafe qui a laissé l'équipe à la onzième place et un confortable avantage sur les places reléguées. La victoire contre le Mallorca en février a placé le Real à la huitième place, à égalité avec le septième, ce qui lui a permis de rêver à une qualification européenne. Une mauvaise série de matchs nuls et six défaites l'ont éloigné du rêve européen, ce qui allait de nouveau compliquer la situation de l'équipe. Les victoires contre Barcelone et Saragosse à Anoeta ont donné un souffle au Real, mais il a dû affronter la dernière journée de compétition de la saison à seulement un point pour se maintenir dans la catégorie. Lors d'un match dramatique, l'adversaire fut Getafe qui jouait aussi pour un sauvetage. Les Madrilènes avaient pris de l'avance, mais un but de Sutil permis de rester dans la catégorie.

Saison de transition.

La saison 2011/12 a commencé par un changement d'entraîneur, Philippe Montanier a remplacé Martín Lasarte sur les bancs du Real. Carlos Vela et Mariga sont arrivés en renfort, tandis que des joueurs du vivier tels que Griezmann, Zurutuza, Illarramendi, Iñigo Martínez et Agirretxe ont rejoint l'équipe. Après un début discret de saison, l'équipe connut en octobre une mauvaise baisse de résultats qui l'a conduite en bas du classement. Les victoires in extremis contre le Betis au Benito Villamarín et une semaine plus tard, contre Malaga à Anoeta ont donné un souffle d'air à l'équipe et à l'entraîneur. La raclée reçue lors de la Coupe contre le Mallorca en janvier a suscité des doutes, mais la victoire à Valence quelques jours plus tard a permis de se tranquilliser. De là à la fin de la saison, le Real se déplaça dans la zone intermédiaire-basse du classement sans courir aucun risque excessif. La dernière journée de compétition a servi à renvoyer le capitaine Mikel Aranburu après une victoire.

Retour aux compétitions européennes par la grande porte

Montanier a commencé sa deuxième saison sur les bancs du Real avec une équipe que José Ángel et Chory Castro ont rejointe, ainsi que des joueurs du vivier tels que Rubén Pardo. Après un début discret de saison, la défaite à Anoeta contre Real Espanyol lors de la 10e journée de compétition a de nouveau placé le Real à une place dangereuse. L'équipe a brillamment réagi en ajoutant 10 points aux 12 suivants, avec une brillante victoire sur Valence. Le Real a terminé la première phase à la 9e place à 5 points des places européennes. Le deuxième phase a commencé de manière inoubliable, avec la victoire sur Barcelone à Anoeta. L'équipe a continué à enchaîner de bons résultats tels que la victoire lors du dernier derby disputé à San Mamés ou encore le triomphe face à l'Atlético de Madrid au Vicente Calderón. Ce dernier résultat a permis au Real d'occuper la quinzième place et s'impliquer dans la bataille pour l'Europe. La large victoire sur le Valladolid, remportée la journée suivante a permis à l'équipe d'obtenir la quatrième place, la dernière permettant d'accéder à la Champions League. De là à la fin de la saison, le Real devra durement se battre pour conserver sa place. Les victoires à Anoeta contre les deux principaux adversaires, Málaga y Valencia, semblaient ouvrir la voie, mais une défaite à Getafe, la seule de toute la deuxième phase et un match nul contre Grenade ont laissé le Real à égalité avec Valence. L'équipe a réagi en remportant une grande victoire à Séville et, lors de l'avant-dernière journée de compétition, un but de Xabi Prieto dans le temps additionnel a permis au Real de sauver un point dans le match contre le Real de Madrid. L'équipe était alors cinquième à deux points de Valence et tout allait se décider lors de la dernière journée de compétition. Aussi bien les joueurs du Real que ceux de Valence ont joué le dernier match en tant que visiteurs. Un but de Griezmann a donné la victoire au Real à Riazor, tandis que Valence a été vaincu à Séville. 13 ans après, le Real est revenu à la Champions League.

La Champions League revient à Anoeta

La saison 2013/14 a commencé avec un changement sur les bancs. Après deux saisons en tant qu'entraîneur du Real, Philippe Montanier a été remplacé par Jagoba Arrasate. Ont rejoint l'équipe Seferovic, Granero et Canales dont le dernier vient du mercato, tandis que le Real de Madrid a pris Asier Illarramendi après avoir payé sa clause de résiliation. La quatrième place brillamment conquise lors de la saison précédente a obligé le Real à jouer les matchs barrages afin de pouvoir accéder à la phase des poules de la Champions League. Suite au tirage au sort, le Real a joué contre un ancien club connu, l'Olympique Lyonnais, l'équipe qui avait justement mis fin à la précédente participation du Real à la Champions League. À cette occasion, le résultat fut très différent. Lors du match aller disputé à Lyon, le Real s'est imposé 2-0 grâce aux buts de Griezmann et Seferovic. Le match retour s'est fini par le même résultat avec 2 buts de Carlos Vela. Lors de la phase des poules, le Real s'est retrouvé avec Shakhtar Donetsk, Bayer Leverkusen et Manchester United. Même si le Real méritait mieux lors des deux rencontres, il a commencé sa participation dans la poule avec deux défaites, la première contre Shakhtar à Anoeta et la deuxième à Leverkusen. La double rencontre contre le Manchester United s'est soldée par une défaite avec une différence minime à Manchester et un match nul (0-0) à Anoeta. Le Real termina sa participation à la meilleure compétition continentale avec deux défaites et une élimination.

Brillante intervention lors de la Coupe. À nouveau qualifiés pour l'Europe

En Coupe, l'équipe réalisa une brillante saison. Après avoir éliminé Algésiras, Villarreal et Racing, l'adversaire en demie-finale fut le F.C. Barcelone. Lors d'un match marqué par une polémique d'arbitrage, les Catalans ont pris l'avantage lors des éliminatoires 2-0 lors du match aller disputé à Camp Nou. Le match retour s'est terminé par une égalisation à 1 but partout laissant le Real aux portes de la finale. Après un début frileux en Liga, le Real a commencé la remontée lors de la neuvième journée de compétition avec une victoire à Valence. Une large victoire sur Osasuna lors de la 12e journée de compétition a permis au Real d'accéder à des places au niveau européen qui allait se maintenir ainsi pendant toute la saison. Malgré le nouveau classement pour les compétitions européennes, la saison s'est terminé par un arrière-goût amer en raison des derniers résultats à Anoeta, un match nul contre Grenade et une défaite contre Villareal qui ont laissé le Real à la septième place. Ceci l'obligea à disputé deux matchs barrages d'Europe League.

Élimination précoce pour l'Europe et difficultés en Liga

La saison 2014/15 a commencé par des changements importants des effectifs. Deux des éléments clés à l'origine des succès des dernières saisons, Claudio Bravo et Griezmann ont été transférés à Barcelone et l'Athlético de Madrid, respectivement. Avec eux, d'autres joueurs tels que Seferovic et José Ángel ont quitté l'équipe. Rulli, Finnbogason et Yuri Berchiche ont rejoint l'équipe pour les remplacer. La septième place lors de la saison précédente a obligé l'équipe a disputé deux matchs barrages avant d'accéder aux poules de l'Europa League. Lors de la première phase, le Real a éliminé l'Aberdeen écossais en s'imposant lors des deux matchs. Lors de la deuxième phase, l'adversaire fut le Krasnodar russe. Le Real s'est imposé 1-0 lors du match aller disputé à Anoeta, mais il n'a pas pu conserver l'avantage lors du match retour, battu par 3-0. En Liga, l'équipe a rapidement commencé une carrière descendante et, après la défaite contre Malaga à Anoeta lors de la 10e journée et son classement à l'avant-dernière place, il a fallu procéder au remplacement sur les bancs. David Moyes, qui s'était rendu à Anoeta en tant qu'entraîneur du Manchester United, a été choisi pour remplacer Jagoba Arrasate. Grâce à l'entraîneur écossais, l'équipe a redressé le cap sans pour autant pouvoir se battre pour des places au niveau européen. Lors de cette saison, un événement surprenant s'est produit : le Real s'est imposé à Anoeta face au Real de Madrid, à l'Atlético de Madrid et au F.C. Barcelone avec trois entraîneurs différents. Jagoba Arrasate, Asier Santana et David Moyes, respectivement.

Saison en dessous des espérances

Le Real commençait la Saison 2015/16 avec une équipe renforcée avec des joueurs tels que Jonathas, Bruma, Reyes, Oier, Raúl Navas et, en particulier, Asier Illarramendi qui revenait après deux saisons passées au Real de Madrid. Par contre, Finnbogason, Zubikarai et Cadamuro ont quitté l'équipe. Tout comme la saison précédente, le début de la saison n'a pas été bon et après une défaite à Las Palmas et une équipe dangereusement proche du bas du classement, il a fallu changer d'entraîneur. Eusebio Sacristán a été désigné pour remplacer Davdi Moyes sur les bancs du Real. Avec Eusebio, l'équipe a alterné des bonnes séries de résultats telles que les quatre victoires consécutives entre les 22e et 25e journées de compétition, avec d'autres négatives. Cette irrégularité a fait que l'équipe se déplaçait toujours au milieu du classement pour finir à la 9e place.

Palmarès

1908 - 1909

Coupe

1980 - 1981

LaLiga

1981 - 1982

LaLiga

1982

Supercoupe

1986 - 1987

Coupe

2018 - 2019

COPA DE LA REINA

2019 - 2020

Coupe

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Musée Real100

Anoeta pasalekua, 1

20014 Donostia / San Sebastián (Gipuzkoa)

Teléfono (34) 943 47 39 53

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Comment se rendre

Octobre-Avril

Du mardi au samedi

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